mardi, octobre 26, 2004

Is this it?

Je ne pensais pas etre a ce point surprise en croisant le chemin du specimen "homo japonicus"...



Personne ne m'avait prevenue!

jeudi, octobre 21, 2004

Rencontre du 23e type

Well... A la base, je comptais faire un post rigolo sur "ma rencontre avec numero 23", le typhon qui a balaye l'archipel dans la journee d'hier, et vous parler de Mary Poppins, mais en cherchant un peu des echos, (comme sur la page du Monde, ici, ou bien une autre la), je me dis que finalement c'est peut-etre pas tres bien venu...
Je ne pensais pas qu'il y avait eu autant de morts!

On va le faire un peu plus soft alors.
Je sortie dans l'apres-midi pour marcher dans le typhon -histoire de suivre la politique du "tu es venue jusque la, alors profites"-, vu que je n'avais que ca a faire (cours annules), et qu'en plus les experiences forment la jeunesse il parait. Si on ne considere pas les vetements et les couches superieures de l'epiderme, je n'etais presque pas trempee. Avoir la ville pratiquement pour moi avait quelque chose de plaisant, et malgre les morceaux de parapluie abandonnes et les branches d'arbres qui jonchaient le sol ca et la, c'etait plutot fun de discuter avec la tempete. Je veux bien recommencer!

(Je suis folle?)

Cher pere Noel...

>>>S'il te plait, n'oublie pas les expatries

mardi, octobre 19, 2004

Japan? You said "Japan"?

Evoquons un peu de la vie a la residence.
Si les gens que l'on y rencontre sont vraiment tres differents les uns des autres, une persistance generale s'affiche immediatement: pour la majorite d'entre eux: japonais = nada. Amenes ici dans le cadre d' etudes/stage/recherches conduit(e)s en anglais, la pratique de la langue de Shaekspere suffit a leur quotidien. Bien vu au deumeurant de s'eviter les migraines et les tirages de cheveux, mais j'imagine que cela doit tout de meme s'averer embarrassant de ne pas pouvoir se servir du japonais de base dans la vie de tous les jours. Bien entendu, les magasins ici sont semblables a ceux que l'on trouve partout, et les gares affichent toujours de l'anglais sur les differents panneaux, mais entre toutes les procedures d'immigration, d'assurance medicale, d'inscription a l'universite, et evidemment tout ce qui est de l'ordre de la vie en dehors du travail, je me dis que cela doit poser bon nombres de problemes evidents.
Je m'imagine la chose... moi, envoyee pour un seminaire d'un an et demi en.. Russie. Sans mentir, je crois que je souffrirais pas mal. Bien sur je me droguerais et deviendrais alcoolique, mais pire que ca, je finirais surement par me mettre a la pratique frenetique des mots croises, par pur depit. Je reviendrais au pays sous perfusion, par ambulance, et malgre une cure de trois ans dans un l'hopital psychiatrique, je finirais par me sucider en comprenant que les hymnes a la gloire de Poutine retrouves dans les tiroirs de mon bureau n'etaient ecrits par personne d'autre que par moi-meme. (pardon, je viens de voir Fight Club :p)

Bref, je trouve que ces personnes ont un certain courage pour accepter de venir vivre ici sans que cela constitue un choix personnel.

En ce qui concerne les etudiants de japonais (rassembles surtout sur le quatrieme et le cinquieme etage), les choses sont evidemment differentes. La decision est volontaire pour la plupart (du moins j'imagine, sinon c'est un non-sens total), et meme si certains debutent dans l'apprentissage de la langue, ou bien d'autres comme moi suent a baragouiner trois mots dans l'ordre, la vie est tout de meme plus facile. Parce que le Japon etant ce qu'il est, je pense que le subir doit etre pesant, tandis qu'y rentrer par choix renverse la tendance.
Mais au sein de ce groupe restreint de gens, les reactions face a l'acclimatisation au nouvel environnement varient enormement. Je reste tres etonnee par certaines d'entre elles. Une espece de vague submergente de tristesse balaie le moral de ma voisine de droite depuis le jour de son arrivee, avec cette etrange impression qu'une enclume lui tombe dessus chaque jour ou le telephone oublie de sonner, tandis que l'exuberance semble par contre etre l'arme maitresse de ma voisine de droite, qui reussit la performance de mettre en tout 24 heures pour transgresser tous les reglements de l'etablissement. Foolish nighty party plein d'alcool, de son et de luxure inside. Le titre de mon autobiographie a venir s'intitule d'ailleurs deja "Comment mon walkman et mes ecouteurs devinrent mes meilleurs amis".
Mais bref, au milieu de tout ca, je me trouve tres milieutante.
En ce qui concerne le Japon en tant que pays, et de l'impression que l'on peut ressentir, je crois pour ma part que le plus important est d'accepter les choses commes elles sont et pas uniquement comme on voudrait qu'elles soient. Bien sur je peux parler, puisque j'ai tout de suite apprecie le Japon du moment ou j'y ai foule le pied la premiere fois, il y a plus d'an. C'est vrai que malgre les diverses mises en gardes, j'ai decouvert quelque chose qui correspondait tout a fait a l'image mentale que je m'etais faite (ce qui ne veut pas dire que je n'ai fait aucune decouverte, eu ni d'impressions positives ou negatives, bien au contraire), mais forcement ca a aide.
Le tout c'est de savoir ce qu'on veut faire de l'experience d'un pays comme celui-ci. Temps et lieu definis, mais possibilites multiples...
Qu'est-ce que ce jeu de simulation va engendrer comme situations a votre avis? Je suis toute ouie.

lundi, octobre 18, 2004

Visite sommaire

Parece que oui, les exterieurs c'est bien beau, mais c'est encore mieux quand il y a des choses dedant...
Donc, par ici le guide, voila quelques cliches des "endroits phares" du dorm'...

Le lobby du premier etage (comprendre " entree du rez-de-chaussee"), pour les amateurs de ping pong, ou de films americains en tout genre (le coin tele est cache par le mur, mais il s'y tient tous les soirs des reunions effrayantes de culte a stallonne):


Le couloir du cinquieme etage, qui me recoit gracieusement, et qui rappelle etrangement un certain film nomme "Dark Water" (taches d'eau comprises bien sur)...
De maniere generale, les chambres se situent derriere les portes en fer du cote droit, et les pieces communes (salle de bain, toilettes, cuisine, laundry room) du cote gauche:


La fameuse cuisine, autrement appelee "la piece a cafard" (mais pas parce que les gens y depriment):


Et surtout, mon endroit prefere vu la moiteur ambiante:

Voyez un peu la taille des cabines! Je suis sure que l'on pourrait y faire rentrer dix personnes dans chaque en fait (meme si l'interet reste tres limite..., sauf d'un point de vue scientifique d'etude de l'espace).

Pour finir, voila avec quoi je joue desormais:

samedi, octobre 16, 2004

The International Residence

Je sens que personne ne resiste a l'envie de voir un peu a quoi ca ressemble...
Donc voila:


Il s'agit d'une des premieres photos que j'ai prise avec mon nouveau telephone portable, acquis hier meme. Le rendu de l'image est plutot pas mal, non?

Je sens que ca va flashouiller un max au pays du levant...

(Pour ceux qui voudraient le numero du portable, ou l'adresse email qui va avec, demandez moi par boite interposee, histoire d'eviter les mauvaises surprises "spam et cie" en laissant les coordonnees sur le site!)

mercredi, octobre 13, 2004

Minato-jima

Tout le monde l'a finalement compris, le chafouin chauffer savait en effet tres bien jusqu'ou il devait conduire son carosse (ainsi que Cendrillon). Et moi qui avait marronne dans mon jus pendant tout ce temps. Mais pas le temps d'exprimer mon ire, le voici qui m'annonce notre arrivee a Minato-jima, cette terre nee de la chere betonneuse de l'homme et de son esprit architecturalement aventureur, plus anglaisement et communement appelee "Port Island" .
Mon angoisse premiere en entendant le mot "ile artificielle" froler mon oreille, est alors d'y voir toute chose repondre a ce critere de non-naturalite (tours, vegetation-plastique, lumiere solaire par neons interposes, hommes-robots, fusees,... un brin de "Cinquieme Element" dans l'air en quelque sorte).
Mais a bien regarder la route defiler, je ne vois, apres un passage oblige par des zones de chantiers, qu'un espace plus ou moins fidele a l'idee que l'on peut avoir d'une banlieue residencielle a la japonaise, avec des alignements d'immeubles d'habitations,... et pas grand chose d'autre.
Mais miracle des miracles: dans les rues, des arbres! (Des vrais! Sur une fausse terre! Fort, non?)
On est loin de voir la se mettre en place un embryon de foret amazonienne, mais une petite presence verte dans cette urbanitude rassure tout de meme mon subit besoin d'oxygene. (si si, urbanitude, on dit)
Et finalement, en plein MILIEU (click and see), ou presque, je decouvre ma nouvelle maison...

mardi, octobre 12, 2004

Apres le typhon, les chaleurs infernales

C'est la version japonaise d'un proverbe bien connu...

Heureusement que pour eviter la mort des petits vieux (et de tout le monde en general), le Japon a invente un mot magique: "climatiseur". On le prononce comme ca ici: "aaaaaahhclimisgooood!"
Malgre les effets secondaires de rechauffement de l'air qu'on lui connait, la clim reste en general l'ami de tout autochtone digne de ce nom. Donc dans une demarche d'immersion totale aux coutumes du pays, je loue desormais moi-meme les bienfaits de cette invention dispensant l'air salvateur. Mais attention au pouvoir addictif de la bete! Car s'il apaise effectivement la lourdeur des lieux de vie (et de consommation bien sur), il rend le moment d'affronter le monde exterieur assez cruel...
So "a consommer, mais avec moderation", comme diraient nos amis redacteurs de la loi Evin.

Bref, il est maintenant temps de reprendre un peu le recit de la semaine passee! (Du moins dans la limite de ce que l'on peut decemment ecrire en une demi-heure)

Mardi dernier: aterrissage au Kansai International Airport, without any trouble, a part que j'ai oublie le badge que je suis censee m'accrocher afin d'etre reconnue a la sortie. Je me vois deja errant dans toute l'aeroport, puis toute la region a la recherche de mon adresse pour finalement sympathiser avec un groupe de sans abris vivant sous un pont, et m'installler avec eux.
Bon, il se trouve qu'une autre francaise a fait le voyage dans le meme avion, possede bien le fameux badge, et me propose gracieusement de le "partager". Mh, dommage pour la vie de boheme, je me dis, mais apres tout, les gens qui nous attendent normalement vont juste nous cocher sur une liste et nous donner de l'argent, ce qui ne veut pas dire que j'aurais pour autant une destination (pour l'heure ma seule indication etant "universite de Kobe", tandis que ma "collegue" a deja tous les renseignements necessaires: adresse, telephone, nom de son maitre de recherche, etc). Voyons, avec l'argent je peux surement me procurer un sac de couchage, c'est toujours ca pour les soirs d'hivers, parce que sous les ponts, ca doit quand meme venter un peu...
Apres le passage a l'immigration et les bagages en main, nous sortons, et reperons les etudiants qui nous attendent. Apparement, toujours pas de trace de ma destination exacte sur les papiers, mais mon nom est inscrit dessus, c'est deja ca. Une heure plus tard, on m'indique un taxi qui m'attend. Est-ce que je suis censee donner une adresse, forcement la question se pose. Le chauffeur me demande "a Kobe c'est bien ca?", ce a quoi j'agree. "Oui, a Kobe,... quelque part."
Ca a l'air de suffir, puisque deja nous demarrons, et que le chauffeur (qui conduit a droite, mais sur la voie de gauche, un truc d'insulaire ca) commence a me raconter sa vie. Puis je m'endors vite, non pas sans avoir revu Rinku town, ma destination de l'annnee passee, qui reste un petit moment de bonheur grave dans ma tete. Quand je me reveille, je reconnait le decor de Kobe. Du moins avec plus de buildings et de zones en travaux que ne laissaient voir les photos trouvees sur internet, mais avec tout de meme cette particularite majeure d'etre coincee entre mer et montagnes. La je vois monsieur le taxidriver sortir un plan. Mais... mais... est-ce que par hasard le bougre saurait ou il faut aller?, me dis-je dans un mi-soulagement/mi-grognement. C'est alors que nous prenons la route de Port Island, l'ile artificielle qui se trouve dans la baie...

(Le suspense est immense! Mais que va-t-il se passer???
...A suivre!)

samedi, octobre 09, 2004

Mutliculturalism ?

Voila que je n etais pas arrivee a la residence depuis quelques heures que je rencontre a mon etage une europeenne qui fait du karting dans le couloir avec une chaise de bureau. Je me dis 'cool, on a l air de bien s amuser ici!', et je vais lui dire bonjour. J ai un peu la tete dans le seau, il faut l avouer et quand je lui demande d ou elle vient je suis persuadee qu elle me dit 'de Grece'. Du coup, mon cerveau ne fait au un tour, c est evident, pour sympathiser, il faut parler des Jeux Olympiques! Alors oui, moi j ai un peu regarde, c etait tres bien , tout ca... Ce a quoi je me rends compte que les Grecs sont tres altruistes puisqu elle me repond que justement, pour une fois que l Angleterre n a pas ete ridiculisee, ca valait vraiment le coup. Il m a tout de meme fallu plusieurs heures pour comprendre par regroupement d idees (pourquoi est ce au elle s extasiait ainsi devant un autocollant 'great britain' laissee par un precedent locataire sur ma porte ??) que la demoiselle n avait aucunement des origines heleniques, mais que j avais simplement confondu le mot IGIRISUJIN (Anglais) avec le mot GIRISHAJIN (Grec)...
Quand je disais que j avais besoin de sommeil!

Boh eh, je m en fous hein, j ai salue Tierry Henry dans la rue ! (si si d ailleurs j avais mes lunettes, je me suis pas trompee :-D)

Voila sinon au moment ou j ecris ces lignes un typhon est en train de traverser la region... j espere que je vais reussir a quitter le cyber cafe et a rentrer sur mon ile...

mercredi, octobre 06, 2004

Bienvenue dans la jungle! (urbaine)

Un HOP plus loin, voila le Japon qui se glisse sous mes pieds.
Finalement c est vrai, la terre est ronde, et on arrive toujours quelque part. Dans le cas present, un quelque part avec des Mac Donald, des Starbucks coffee, des boulangeries Paul (j en etais sure!!!!), et autres boutiques GAP.
C est la France en fait!
... Enfin, en rajoutant dans un petit perimetre la mer, la montagne, des centaines de buildings, des autoroutes surelevees et la clim, oui, on est presque en terrain connu!

* This post is built with irony*

Je reserve le resume detaille de mon arrivee sur Port Island pour plus tard, laissez moi juste dormir quelques heures/ jours, je pique du nez presentement. Hm, comme diraient les Eels, I need some sleep...

lundi, octobre 04, 2004

It's time!

Il est temps, vraiment temps, complètement temps, superlativement temps... que j'éteigne enfin cet écran et qu'Osaka rentre gentillement dans la valise (qui s'est finalement faite, à coups de pieds dans le derrière de ma procrastination), elle-même s'envolant vers... Osaka dans à peine quelques heures - oui je sais, c'est compliqué-. Il est tellement temps en fait que je me sens d'un coup l'âme d'un lapin d'Alice aux yeux rivés sur sa montre ("En retard! en retard!").
Mais soit, la reine de coeur attendra bien cinq dernières minutes, il me reste une dernière annonce...

*air grave*
En ce lundi 4 octobre 2004, je déclare ouverte ma première année d'abstinence totale dans le domaine de l'ingestion de bretzels!!

Aîe, rien que le dire, c'est dur. Il faudra de la force. Mais c'est mieux ainsi, en faisant passer cela pour une résolution totalement personnelle, je ne pourrai en conséquence pas blâmer le Japon pour son manque de réactivité face à mes manques avides de spécialités culinaires from Alsace-Lorraine!


( ... bretzel... )

(......aah.......)

Hum, bref. En espérant avoir suscité la curiosité du plus grand nombre, je vous laisse avec le journal des régions de TF1 de M. Pernaud, en vous souhaitant d'en apprendre suffisament sur l'évolution du bretzel à travers les âges. Interro écrite dans un an!

Moi je m'envole!
Il paraît qu'il suffit de dire: "Hop"! Eh bien "Hop!!!" donc :-D