lundi, décembre 26, 2005

Mécénat

En référence à un célèbre proverbe suédois antique qui dit: "Comme tes pairs dans le passé l'ont fait pour toi, toi aussi la jeunesse tu soutiendras", je me lance dans la mêlée, en publiciant fièrement mes suivants générationnels...
Focus, News, Headline: ma cousine a ouvert son blog! Elena, 13 ans trois quart (l'âge où l'on ne minimise pas l'importance du détail), élève de quatrième, un joli palmarès de Hermione Granger à qui tout réussit, et maintenant Celtikcats,un skyblog-de-djeunz-hype-and-in-da-move(!) sur le curriculum. Sérieusement, la relève est assurée; alors que demande le peuple?


Pour le vin et les jeux de cirque, on verra plus tard.

mardi, décembre 06, 2005

Six décembre: reprise du service



Bon, j'espère qu'il va retrouver ma trace CETTE ANNEE AU MOINS, the uncle with the cross and the donkey.
Allez fais un effort buddy, ce n'est pas comme si il fallait encore prendre la route de la soie à l'envers et traverser les mers!
Man...I'm sp longing for my sweet honey&spices rye bread with some prismatic sugarcoating on the top... (T^T)

Superficial gal.

lundi, décembre 05, 2005

Fiction

Cornered

Je courais, courais. Mais mes jambes me portaient mal, et j’aurais pu trébucher à chaque pas, tant ces membres, autrefois si fidèles s’emmêlaient férocement. Paquet de neige immonde et impraticable, tu auras ma peau. C’était le cas de le dire.
Comme elle était loin mon heure de gloire! Celle où un tour de piste bien engagé me menait encore au sommet, où toute la douleur d’apprendre et de me battre contre moi même avait un sens, un sens profond, un sens de vie! Une époque où je me sentais propulsée par des moteurs inégalables, et le soutien des foules, l’ire et la sueur sur le visage de mes adversaires, ses bras à lui, tendus, qui m’attendaient toujours avec ferveur à quelques mètres de l’arrivée, sans parler du podium et ses marches impraticables que l’on voulait plus que tout gravir, toutes ces choses-là me donnaient plus d’adrénaline et de rage de vaincre encore que n’importe quel produit bassement dopant dont le Dr. Pauschin faisait son beurre en bordure de stade.
Mais les études parlent par elles-mêmes. On gère beaucoup mieux son propre stress lorsque l’on ne se retrouve pas acculé, que l’on ne pert pas la maîtrise de ses prérogatives. En d’autres termes, lorsque l’on se pousse au bout, mais de son propre chef. La situation était loin de s’y prêter, mais ce qui me vint alors à l’esprit à ce moment précis fut une de ces études scientifiques effectuées sur des rats de laboratoire, visant à éclaircir - tantôt cognitivement parlant, tantôt physiologiquement parlant - “la machine Homme”. On choisissait deux spécimens de rats blancs, l’un dominant et l’autre dominé, et l’on mettait en place un système de décharge électrique passant à travers la queue des animaux. La seule différence venait du fait que le dominant avait à portée de ses pattes avant un bouton d’interrupteur lui permettant de pouvoir faire cesser, quand et si il le désirait, l’agression sur lui-même et son inférieur par une simple pression en avant, tandis que le dit inférieur n’avait rien pour lui, et ne pouvait s’en remettre qu’au “bon vouloir” du rat dominant. Autopsie. L’étude des viscères des deux animaux avait été sans appel: le second avait révélé en son sein une surabondance de sécrétions liées à la sensation de stress, tandis que le premier s’était auto-régulé de manière constante durant tout le temps de l’expérience, et rien dans ses organes ne se faisait donc le reflet d’une quelconque sur-excitation psychique. Analyse. Celui qui, d’une manière ou d’une autre, est en mesure de dominer la situation dans laquelle il se trouve projetté, aussi fâcheuse soit elle, a proportionnellement autant de chances de ne pas plier sous le stress. On en tirait ensuite les conclusions voulues en adéquation avec l’humain, notamment sa relation au travail, où on décrétait que sa capacité à endurer des temps de labeur était tout à fait conséquente dès lors qu’il en ressentait un certain contentement.
J’étais vraiment la reine des idiotes. Jamais je n’aurais dû me rappler de cela. Du contentement, comment, moi, pouvais-je en ressentir à l’instant présent? La compétition, un stupide accident ménager m’en avait privé pour toujours, le monde sportif avait vite fait de reléguer mon souvenir au fond d’un vieux carton crasse jamais réouvert, ces bras tendus qui m’apportaient tant de réconfort en bout de piste s’étaient finalement enroulés autour de la taille de quelqu’un d’autre, je n’étais plus personne pour personne. Et pire que tout, le vent glacial de janvier me sifflait avec violence dans les oreilles, et ma vue était troublée par l’effort surhumain que je tentais d’accomplir en foulant à grandes enjambées maladroites cette terre en liseré de forêt, plus perdu encore au milieu de nulle part qu’une improbable oasis dans le désert. Je voulais crier. Je ne pouvais même pas. Qui m’aurait entendu de toutes façons?
Tout ce qui sortait de ma bouche était un enchaînement de halètements douloureux et désespérés. Je m’écroulai bientôt au pied d’un arbre. Dans toute cette poudreuse, “Droite” avait réussi à faire un croche-pied à “Gauche”, annonçant donc avec langueur la fin de ma course. Je me retournai et vis l’ombre de mon poursuivant s’approcher sur moi dans un râle, son assaillante et longue lame portée en exergue à bout de bras. Lui aussi était essoufflé par l’effort, c’était flagrant. Ce sera au moins ça que je lui aurai pris. En échange de ma vie. Peut-être que lui aussi mourrait d’ailleurs, qui sait, il était possible qu’il choisisse d’en finir après cela. Reste que c’était amèr de savoir que son système d’enzymes gérerait sûrement beaucoup mieux la situation que moi.