mardi, janvier 16, 2007

Nothing in our lives ever came with a garanty

Aujourd'hui, je me propose de porter gentillement un toast pour célébrer la mise au chômage de ce site...

Afterglow a réussi à m'accompagner pendant deux ans et demi tout au long de mes pérégrinations à l'étranger, et je suis assez fière de voir qu'il ait concrètement tenu la distance (pas toujours avec une performance exemplaire, mais ma foi il s'en est tout de même bien sorti).

Reste que mon esprit est un peu trop accaparé ces temps-ci pour avoir réellement envie de continuer à effectuer des mises à jours insoucientes et plus ou moins en rapport avec mon expérience de vie "across the sea".
Et puis la période des réalités est rarement aussi excitante que celle des beaux projets - on me pardonnera cette dernière lapalissade.
Je dirai que pour le moment trop d'évènements sont en train de se passer dans tous les sens pour que l'envie de rechercher la petite note drôlatique de l'histoire ne me prenne vraiment.

Sans enterrer cette page "pour toujours", je pense que je vais lui octroyer un petit de temps de liberté (afin de se balader un peu dans les lymbes de la toile, qui sait?), et à moi-même l'opportunité de réfléchir à comment peut-être mieux intéragir avec elle à l'avenir.

D'ici là, que mes quelques rares mais toujours fidèles lecteurs se portent bien (^_^)/
Amour sur vous, et Punk sur la terre!

lundi, janvier 01, 2007

Une année de lard et de cochon

Les bons baisers de Russie vous sont cette année envoyés par nos amis les sangliers du Mt Rokkô de Kôbé, sonnés pour leur grande heure de gloire. (James Bond n'avait qu'a pas devenir blond.)

Now let's fasten our seat belts, and get started for a new trip on the big Merry-go-round.
今年もよろしくね.

dimanche, décembre 17, 2006

La devinette du dimanche

OK, si je vous dis...




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ou

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Vous me dites?

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Vous me dites?

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DiING DONG,
  • LE DOMAINE PUBLIQUE
  • bien sûr!

    (Et c'est là qu'en bon addict du net, on remercie sa sainteté Google de nous offrir le pain quotidien.)

    lundi, décembre 11, 2006

    dimanche, novembre 26, 2006

    Back in business, a library card in the right hand

    Cela fait maintenant deux semaines que j'ai retrouvé ces d'ores et déjà "bons vieux" crachins britanniques.
    Toutefois, au lieu de disserter aujourd'hui sur la pluie et le beau temps (ce qui serait trop injuste au regard du peu de temps de parole qui pourrait être accordé à ce dernier), je me suis dit qu'il serait peut-être intéressant que je présente brièvement l'école qui m'accueille cette année, et un peu de ce qui s'y passe. Je rappelerai peut-être ainsi bien les tenants et les aboutissants mon installation temporaire outre-manche, dans une certaine mesure. Car non, tout n'est pas question de laisser ses sens s'embrumer dans des vapeurs de patchouli et de grapiller du chocoalt en regardant "Devdas", le chef-d'oeuvre (?) de Bollywood.

    La SOAS, ou School of African and Oriental Studies, se situe au sein du campus de l'Université de Londres à Russell Square, dans le quartier plutôt huppé de Bloomsbury, et fait presque un coude à coude avec le célèbre British Museum (qui doit être à Londres ce qu'un hybride entre Guimet et le récent Musée des Arts Premiers est à Paris).



    Ma scolarité s'y passe dans le cadre du désormais bien connu Programme Erasmus, et je suis engagée dans trois modules, dont les credits si obtenus seront transferes à l'Inalco pour mon annee de Master 2 ("DEA" n'est plus aujourd'hui qu'un terme d'hérétiques, il va falloir s'y faire chers amis). Les dits-modules, menés en anglais, sont les suivants:
    Politiques de la (des?) Corée(s) moderne et contemporaine, Anthropologie/ethnographie du Japon contemporain, et Histoire du cinéma japonais d'avant et d'apres-guerre, et prennent la forme de cours + seminaires (et projection pour le cinéma). Le niveau des cours est relativement élevé et d'importantes lectures préparatoires sont nécessaires chaque semaine afin de rester plus ou moins "à la page". A cela s'ajoute la rédaction d'exposés et de dissertations trimestrielles (en anglais). ainsi qu'un projet de recherches, plus connu sous le nom de m...m...mémoire (et toc. Et de trois...). Je suis autorisée grâce au ciel à rédiger ce dernier en francais, ce qui m'enlève malgré tout une "petite" épine du pied. Le travail portera sur le thême de l'enseignement de l'Histoire en Asie orientale et de ses enjeux régionaux.
    Tout cela ne manque pas au final de relativement bien"gêrer mon emploi du temps, sur le son d'une mélodie en deux mesures: "lecture-dodo-lecture-dodo"...

    Mais, oh! Voilà que je digresse encore pour tout ramener à moi. Revenons-en à cette école.
    Si la SOAS est en quelque sorte le pendant britannique de l'INALCO, on est forcé de reconnaître qu'elle dépasse l'Institut sur bien des points.
    Elle possède, avant toute chose, la plus grosse banque de données bibliographiques d'Europe sur les études orientales: une étonnante bibliothèque de six étages où il est potentiellement possible de TOUT trouver, du buvard de papyrus ayant protégé le poignet de Mahomet de quelque tache d'encre malheureuse lors de ses écrits à la version vintage du Dit du Genji dédicacée de la plume d'oie par Murasaki Shikibu (ou presque).
    Et plus que Krishna-house-on-the-hill, j'en viens parfois à me demander si mon école, et en particulier cette bibliothèque-caverne-d'Ali-Baba ne devient pas ma vraie maison, tant je finis par irrémédiablement y planter mes fesses.
    J'ai entendu dire qu'en période de grand rush avant les examens de fin d'année, les facilités de l'université étaient accessibles 24h/24h, et je me demande déjà si je ne devrais pas commencer à préparer ma tente, mon réchaud et ma couette et réserver un espace tranquille pour camper quelque part entre le stack 286 et le stack 287...


    Voilà, à part cela, la SOAS c'est aussi une galerie d'exposition, un auditorium, une vingtaine ou une trentaine de "sociétés" ou de "confréries" (qui couvrent de domaines relativement larges, du club de tennis aux mouvement révolutionnaire), un sous-sol offrant salle informatique, convinience store et bar avec tables et fauteuils, juke box et billard (ainsi que des bières pression à la commande! °_° Il faut être au Royaume-Uni pour voir cela dans un établissement scolaire...).
    Mais surtout, je crois que cette école représente un "esprit", celui d'une ouverture sur les cultures et leurs richesses. Un esprit auquel je suis incontestablement fière d'adhérer, là où à l'Inalco je me trouvais trop souvent assaillie par ce sentiment de marginalisation et d'enfermement. Cela esr sûrement dû en majeure partie au fait que l'Insitut soit totalement "décentralisé": chaque "région du monde" se retrouve à grapiller quelques salles vides dans telle ou telle université de Paris - Dauphine dans le cas du Japon - où l'on passe inévitablement pour une poignée de weirdos ou pour invisibles au milieu d'une foule d'étudiants en marketing/ prétendants golden boys.
    Bien sûr l'un des établissement est riche et coûteux et le second n'est ni l'un ni l'autre, la comparaison ne tient donc que difficilement sur tous les fronts; et l'Inalco est difficilement blâmable pour cela.
    Mais tout de même, soyons honnêtes, étudier à la SOAS, en plus d'être valorisé, c'est valorisant.

    dimanche, novembre 12, 2006

    Et peu importe le temps qui passe

    Une fois que l'on retrouve certaines personnes, on a de nouveau onze ans.
    Et l'on ne peut s'attendre à ce que, un crayon, un papier, ou une caméraentre les mains, on ne rende quelque chose qui ne soit affligeant de stupidité. Mais c'est tellement nous à la fois.







    Les voyages temporels restent toujours éphémères ceci dit, et à partir d'aujourd'hui c'est Back to reality. London, wait for me.

    samedi, octobre 28, 2006

    Controle technique



    Dans les deux semaines a suivre, mon sejour en Angleterre va etre un peu inopinement mis en hiatus.
    Une "revision de carrosserie" semble s'etre revelee necessaire, et j'ai decide de rentrer un moment en France afin de la mener dans les meilleures conditions.

    Mais pas de souci, les aventures au pays de Guiness et Cadsbury reprendront tres vite en novembre, alors d'ici la, restes branches amis z'internautes!
    I'll catch again with you soon. ;-)

    dimanche, octobre 22, 2006

    Appendice

    Puisque "la foule" se déchaîne pour plus de photos, voilà qui devrait un tant soit peu venir suppléer le précédent propos.
    Ou comment ce blog est devenu un vrai transit de cartes postales...

    Tulse HIll - la réalité en images est un reportage qui vous est présentée par Miss Terashima, qui fut mon invitée parisienne d'un jour la semaine passée.
    La visite guidée est simplifiée pour respect des différents dormeurs dans les cinq autres pièces de la maison, mais vous pourrez sûrement déjà saisir l'idée générale de la location et de son athmosphère à travers ces quelques simples clichés:










    (Miss T.: "Je fais bien l'hôtesse modèle pour show room, pas vrai?")












    Quand à des nouvelles fraîches du bord, il faudra peut-être attendre encore un peu! En effet, pas grand chose de neuf en réserve exceptés quelques propos répétitifs et sûrement un poil rébarbatifs sur la pluie en Angleterre, les traffics de bus, l'horreur du coût de la vie et mon manque chronique de revenus, bien que ma foi assez représentatifs de mon quotidien.
    Mais prenons les choses du bon côté: ascétiser aide à se mettre en condition pour nourrir son intellect !
    (mouarf...)

    samedi, octobre 14, 2006

    Ahum krishna

    Le temps passe et j'en dis peu. L'installation, donc.
    J'ai atterri dans une petite ville de banlieue sud de Londres, un quartier résidentiel semblable à temps d'autres, avec ses rangées de maisons victoriennes à trois étages, et sa rue principale où quelques Fish-and-chips et restauration de Kebabs font (peut-être) l'attractionde chalants le soir.
    La maison où je vis en elle-même a cette particularité de tomber à la fois en ruine dans les coins (allez, soyons gentils, en ruinette, et de posséder en même temps une personnalité très forte la rendant relativement attachante. Les autres locataires - six "officiels" mais les officieux viennent régulièrement augmenter les reccords - y vivent sont pour la majeure partie d'entre eux depuis plusieurs années, et ils ont indéniablement donné à ce lieu leur propre marque de fabrique. Allergiques aux ambiances indo-népalaises, aux couleurs criardes (des toilettes vert fluo les amis), et aux tentures mongolfières au plafond: s'abstenir.
    Ca tombe bien, moi ça m'a plutôt paru sympa.

    Ma chambre actuelle au premier étage se partage entre un mur orange, un autre violet entouré de deux pans blancs, un mur jaune et un autre bleu offrant une fresque murale en forme de rosace (un genre d'oeil luminescent ou consor, d'où s'échappent arabesques, volutes et papillons). Pas vraiment de mobilier, ce sont surtout les couleurs qui se chargent d'occuper l'espace.
    L'absence de clanche à la porte m'a réservé quelques surprises depuis mon installation. J'ai vite compris qu'un des plaisirs des deux chats de la maison, Lolita et Nori (oui oui nori comme la feuille d'algue à sushi) était de défoncer ladite porte aux alentours de cinq heures du matin et de débouler à toute vitesse dans la chambre pour venir réclamer le dehors à la fenêtre. J'avais oublié ce que c'était d'avoir un chat, je crois que j'ai besoin de réajuster un peu mon "distributeur d'affection" du coup.
    Et il paraît que dans deux semaines un chien va venir rajouter encore un peu d'animation dans tout ça. Le F7 ne manque pas d'espace, mais j'espère qu'on ne va pas se cogner un peu aux entournures avec toutes ces jambes et toutes ces pattes.

    Pour le reste bien entendu, chichon et patchouli embaument tranquillement l'espace; un peu de trans musique vient faire trembler les murs de temps en temps mais sinon la vie y est plutôt calme. Chacun mène son train de vie hebdomadaire dans différents recoins de Londres, mais se retrouve souvent autour de la table le week-end, parfois pour goûter un nouveau lazzi ou nouveau plat préparé par le grand vétéran de la maison, cuisinier et français de son état.

    Aujourd'hui samedi, le sol est un peu humide, les autres se préparent à partir à la cueillette des champignons.
    Quand à moi, je vais me diriger à la bibliothèque universitaire… Eh oui, toujours étudiante que voulez-vous, on abandonne pas si facilement ses vices.

    vendredi, octobre 06, 2006

    Just singing in the rain

    Après les typhons et la saison des pluies au Japon puis les orages torrentiels de la fin juin à Silver Bay, je viens sans doute possible de pénétrer une nouvelle fois dans une zone au micro-climat abusivement humide. En moins de deux semaines passees ici, je crois bien avoir pu observer la chute libre de centaines de litres cubes de pluie depuis le ciel maussade de Londres.
    Bienvenue au Royaume-Uni, donc!


    Mais qu'est-ce que Londres, a part sa pluviometrie sensationnelle?
    Si je voulais tenter de definir cette ville de l'interieur, mon impression premiere serait avant tout un immense bordel de circulation.
    Les fameux bus rouges que l'on voit partout sur les photos? Ils sont bien parmi nous mes freres, pas de doute la-dessus, et ces chers engins se croisent, se doublent, et se font des pieds de nez a chaque coin de rue, de la manière la plus aventureuse que j'ai pu jamais voir.
    Il va de soit que vivre sans transports en commun dans une cité aussi large et aussi dense releverait de l'impossible. Reste qu'avec un tel traffic, la notion désarmante de danger, pour qui sera piéton ou meme passager d'un de ces bus, laisse rarement de répis. Youpi, j'en prends une heure trente de ration quotidenne.
    Dans ces moments-la, on ne peut rien faire exepte prendre un peu de recul: apres tout, ce doit être pire en Inde, avec ces vaches qui traversent royalement les routes à l'improviste. Toutefois, meme sans l'ombre dune vache alentours, l'impression que l'on pourrait y passer pour pas grand chose persiste souvent.
    Je suis folle d'admiration et petrifiee a la fois quand je vois des cycliques qui choisissent de slalomer au milieu de cet incroyable traffic avec seule "protection" sur le dos qu'un gilet jaune fluorescent. Pour ma part, c'est le genre de sensation forte que je vais tenter de m'eviter durant cette annee, et je reserverai surement mon retour vers le monde des deux roues pour un prochain sejour au Japon.



    Voilà pour ma paranoïa du moment.
    Bientot, tout sur mon installation a hippie-land.

    vendredi, septembre 29, 2006

    Chouquette royale

    Ca y est c'est fait: j'ai assiste a mon premier mariage.

    Non, pas mon premier mariage a moi (evidemment, celui-la remonte a 1988, mais le divorce a la maternelle fut cruel...), mais ma premiere presence en tant que public: le mariage de frere etait en l'occurence l'occasion de laisse courir le temps de quelques heures des yeux languissant sur une montagne de petits choux a la creme.
    Et a la surprise (?) presque generale, tout semble s'etre plutot bien passe. Il y a eu la une belle combinaison d'efforts de la part de chacun, le calme apres la tempete, bravo bravo, je leve donc mon verre.

    Il y eut, dans le desordre: des lapins, des promenades en cariole, des presentations d'une ferme eco-educative et des ses activites agricoles interpretees simultanement en francais et en japonais (je demanderai un lexique explicatif de base avant toute prochaine intervention dorenavant!), des drapeaux lorrains et du champagne, tout un pele-mele.
    Et puis une soutenance de memoire bien reussie et un depart a Londres a feter egalement autour d'une coupe, parce que oui je n'ai aucun scrupule: quand je vois qu'il y a un peu de monde je fais forcement tout pour voler la vedette (c'est tout moi).

    Le passage des chansons paillardes autour de la table me laissa bien un peu coite, mais meme la mere de la mariee, qui ne parle ni ne comprend un seul mot de francais, tapait joyeusement dans ses mains en suivant ces "rythmes populaires", que pouvais-je donc seule faire preuve d'heresie en m'offusquant? Il faut croire que la coincitude a ses limites quand on vient trinquer a la campagne... haha ^^;

    Quoi qu'il en soit, bon vent aux maries desormais, et n'oubliez pas le parapluie!





    samedi, septembre 09, 2006

    La lumière fut, et l'aveugle dit

    Oui, c'est vrai, depuis que j'ai reçu mes yeux bioniques de X-woman, je vois la vie différemment.

    Mais surtout, le summum: je vois ce que je fais.
    Entre avant:

    et maintenant:

    il y a un monde.
    Alors oui je suis d'accord, c'est plus clair, mais ce n'est pas brillant pour autant.


    Marcher dans les pas de Ben de surcroît... la fin doit être proche.

    mercredi, septembre 06, 2006

    Et pendant la pause


    Internet c'est quand même le meilleur moyen de se déconcentrer quand on bosse...

    vendredi, août 18, 2006

    Un bon cru, trois ans d'age

    Pour Tonio "la force tranquille", parce qu'il le vaut bien.



    Et c'est
  • LA
  • que ça se passe.

    vendredi, juin 30, 2006

    'Would need a coffee fix

    La premiere semaine de travail a proprement parler au camp touchant a sa fin, on commence a saisir plus concretement la routine qui va rythmer l'ete, et accessoirement nous mettre sur les rotules.

    Les ajustements a faire sont pour moi relativement nombreux, notamment simuler beaucoup plus que d'ordinaire afin d'avoir toujours l'air extatique et dope a la juvamine. Je ne donne pas forcement bien le change, j'avoue, mais la mentalite du "nous sommes une grande communaute ou tout le monde est merveilleux et tout le monde s'aime d'amour" n'est pas des plus facile a se coller au corps. Je vais tenter de prendre ca comme un role de theatre a jouer, il me faut juste un peu de temps pour apprendre le script.
    Je me demande tout de meme d'ou certains trouvent toute leur energie... sans vrai cafe a portee de main - tout juste un ersatz a couleur fonce issu parait-il de cereales.

    samedi, juin 24, 2006

    A la ville

    Le probleme, quand on arrive en plein nulle part avec en tout et pour tout un sac de deux kilos trente (rempli de livres senses aider a boucler un memoire a la derive), c'est que l'on en vient vite a manquer de choses de base. De savon par exemple.

    Heureusement que geant Wal-Mart veille. La plus grosse firme de supermarches des Etats-Unis (7/7 24/24 pour vous servir), bien connue pour massacrer sur son passage tout ce qui pourrait s'apparenter a une forme de commerce local, etend meme en effet ses branches jusqu'au fond des montagnes d'Adirondacks, sur les terres des ancestrales batailles franco-americano-indiennes.
    Reste que pour y acceder, une chose s'impose : il s'avere avant tout necessaire de se faire des amis avec une voiture.
    Parce que perdus pour perdus au fond de l'Amerique, il faut avouer que l'on fait ca bien; et Ticonderoga, la "ville" (haha) la plus proche de notre camp n'en reste pas a moins situee a 15 miles, soit presque trente minutes en voiture en empruntant une route de foret pleine de zigzags.

    Une fois la grande expedition menee (de nuit on aurait vite fait de renverser un daim folatrant sur le bitume...), on se trouve vite "recivilise" dans un univers de consommation bien connu, sauf qu'aller faire ses courses a l'americaine est alors quelque chose qui prend un sens profond.

    A Wal-Mart, c'est bien connu, on trouve de tout. Mais pas n'importe quel tout. Un tout 'family size', a l'evidence.
    Si vous revez de repartir avec un seau de 5 litres de glace sous le bras, des bidons plastiques style "huile de moteur" de soft drinks ou des dindons surgeles de douze kilos, vous frappez la a la bonne porte. Tout passe dans le super-size, les produits quotidiens aussi, les conditionnements etant la plupart du temps repenses en version Goliath. Objectivement une autre facon de vivre; un vrai contre-exemple du Japon dans toute sa splendeur, a travers mes yeux.
    Ici on ne semble pas venir faire ses petites emplettes quotidiennes; de toute evidence on remplit le 4X4 a rabord pour le mois et on invite ensuite tous ses voisins a deux miles a la ronde pour la traditionnelle barbecue-sandwiche party dans le jardin.

    C'est vrai qu'apres avoir observe pendant un an les moeurs et coutumes des insulaires du pays d'Amaterasu, puis avoir ensuite redecouvert les notres sous un jour nouveau, je decouvre desormais en m'amusant les habitudes quotidiennes de mes "nouveaux voisins"...



    Ceci dit je n'ai pas trouve un seul Newsweek ou un seul Time a Wal-Mart, le veritable but de mon periple, le rayon magazine passe d'une maniere autarcique de fac-simile de "Chasse et Peche" a ceux de "Jeune et Jolie".
    Freaks me out.

    mardi, juin 20, 2006

    Spirit of the 20th century

    A Silver Bay, on realise vite quelque chose d'important: les employes sont tous des supers heros. Si si, et pas uniquement parce que l'on est generalement en mission de huit heures du matin jusqu'a onze heures du soir (ce qui est qssez surhumain), et que les discours de nos orientations ressemblent s'apparentent a un "I can change the world with my own two hands" de Ben Harper.
    Marcher dans les couloirs des differentes residences reserves aux "EMP's", comme on nous appelle ici, suffit pour se rendre compte de cette irrefutable verite.
    Chaque porte a en effet la particularite de s'entourer de deux plaquettes nominatives, accompagnees de l'image d'un personnage auquel nous avons ete assimile.

    C'est ainsi que j'ai appris a mieux connaitre qui se cachait au fond de moi:
  • Jenny Sparks
  • , l'esprit du 20e siecle.



    Isn't it kinda cool? (L'effet "il y a un brin d'electricite dans l'air" me plait bien de surcroit.)

    Tout de meme, si on m'avait dit que j'allais partager ma chambre avec Catwoman pour un ete, je ne l'aurais peut-etre pas cru a premier abord.

    lundi, juin 19, 2006

    Feel hungry?

    Des muffins gros comme quatre de taille francaise, des fontaines de sirop d'erable, des sodas dont le surplus de sucre reste colle au fond du verre et des montagnes de cookies colores, des pauses glaces a dix heures du soir, et des T-shirt M dans lesquels on pourrait flotter a deux dedans ...

    Oui, je crois qu'il n'y a que peu de place pour le doute dans cette histoire: je suis bien dans le fameux pays de cousine Wendie's (la fille putative de l'oncle Tom)dont parle la legende.

    Sauf qu'ils ne m'auront pas.
    La resistance commence.

    samedi, juin 17, 2006

    En direct depuis le pays de Tacco Bell

    Hi from America, guys.

    Apres deux jours et demi de voyage par avion(s), bus et pick-ups (Paris, Geneve, Harlem New York city, Albany, Lake George Village, etc.) j'ai finalement reussi a rejoindre mon camp de Silver Bay du bout du monde tard hier soir... pour decouvrir qu'il pleuvait beaucoup et que je n'avais aucun affaire pour temps humide. Pas grave, en shorty pants sous la pluie on s'en sort aussi.

    Durant notre journee d'orientation au YMCA de Harlem je me suis retrouvee au beau milieu d'un certain nombre de froggies participant au programme d'echange de YMCA, mais nous avons tous etes ensuite dispatches au moment de prendre la route pour nos camps respectifs. Ce qui n'est pas plus mal en un sens, afin eviter tout communautarisme contre productif.
    J'ai tout de meme rencontre une autres francaise sur le camp ce matin, arrivee ici par d'autre moyens, mais proportionnellement parlant deux francaises pour deux cent employes reste raisonnable, je suis satisfaite. Ma partenaire de chambre est pour sa part une Americaine pur souche, je compte sur notre cohabitation pour me coller le plus possible l'accent yankee au corps.

    Le voyage fut long, mais je crois que l'experience estivale de l'an dernier "road to Hokkaido with local train" qui nous avait fait rejoindre Sapporo en quatre jours depuis Kobe m'a permis de relativiser pour toujours la notion extensible du temps et des fesses toutes enquilosees dans les transports. Reste que le sommeil manque cruellement, nous sommes deja sur pied pour retaper des batiments qui serviront a accueillir les enfants dans une semaine, et je tombe un peu de fatigue...
    Ce qui m'a deja valu des petites scenes cocasses de communication internationale (on se rappelera les premiers contacts avec Buckey a Port Island en 2004...), ayant pris un "do you have a car in France?" pour un "do you have corn in France?"
    Forcement. j'ai trouve que les Americains avaient de droles de questions a premier abord pour briser la glace avec des inconnus.

    Le travail reprenant dans cinq minutes, je file retrousser mes manches et me remettre a l'ouvrage!
    Plus de details sous peu ;-)