lundi, mars 21, 2005

Le Village (un copyright pour Shyalaman)

Kôbe, 7e ville du Japon au niveau de la population, avec ses quelque 1,7 millions d'habitants qui se croisent et s'entrecroisent chaque jour dans la cité.
Et pourtant.

J'avais rendez-vous aujourd'hui pour la première fois avec un de mes étudiants à qui je vais désormais donner des cours privés de français, et après avoir passé un temps certain dans un café de Sannomiya à essayer de comprendre ce que la timidité de celui-ci lui laissait tout de même exprimer en demi-ton, je vois à travers la vitre une figure bien connue qui passe son chemin. Kevin, français de son état. Mais Kevin, je le rencontre PARTOUT, c'est vraiment dingue. Alors voilà, comme d'habitude on se taille une petite discut' à l'improviste ("encore toi. décidément!"), puis en expliquant la situation à mon élève, je décrète que malgré l'illusion de la foule, Kôbe n'est finalement qu'un village où tout le monde se connait. Le pauvre n'a pas l'air vraiment du même avis, mais soit.
Vingt minutes plus tard, une fois l'interlude linguistique terminé, je m'arrête sur le chemin à un marchant de rue pour acheter des TaÏyaki (patisseries en forme de poisson fourées à la pâte de haricot rouge), et voilà que quelqu'un me fait sursauter de derrière en criant "la bourse ou la vie!!". Je me retourne, et... Ludovic est là! Un poto français de l'université, encore! Accompagné par Oksana. On se met à danser sur place, à se sauter dans les bras "Kyah kyah, mais tu es de retour au Japon! Depuis quand?" "Ouais, juste une semaine! Et toi, t'as l'air d'aller bien! Je suis trop content de te voir!' Là encore on se tape une bonne discussion, puis après une promesse de bonne fiesta sous peu, je vais prendre mon vélo pour rentrer à Port Island. Cinq minutes plus tard, une fois les grandes voies de circulations traversées, j'arrive vers la montée du pont, et... je tombe sur Derry en vélo, qui fait le chemin home! Et tous les autres sont juste devant. SunXia, Dave, Gandi... Incroyable. On fait une course poursuite dans la montée du pont, entre deux "c'était bien?" "oui et toi?", et quelques minutes plus tard, dans la partie "descente" où l'on file à plus de cinquante kilomètres/heure, on croise Harendra en un éclair, qui est en train de rentrer lui aussi, mais à pied.
Arrivés sur Port Island, on traverse le quartier résidentiel pour arriver enfin to the place we belong, on rattrape Hannah et Thrinh en train de ranger leurs vélos sur le parking.
Je me mets alors à compter sur mes doigts. Combien de personnes que je connais ais-je rencontré à l'improviste aujourd'hui?

Il faut tout de même en avoir, un sens du timing, pour tomber sur 10 personnes de son entourage en à peine une heure, n'empêche.
Ou alors, oui, Kôbe n'est peut-être finalement qu'un village! Ou bien encore un simple décor, avec les même figurants qui tournent sans relâche...

OH my ! Is that the Truman Show? °___°

samedi, mars 19, 2005

便所神 (Benjo no kami)

Aujourd'hui, en faisant des recherches pour mon prochain article pour Mangajima, je suis tombée sur le chapitre d'un livre sur les croyances au Japon présentant ... le dieu des toilettes!
Il faut absolument que je trouve le moyen d'intégrer quelques lignes à ce sujet, parce que ... c'est fascinant! :-D
J'en avais déjà entendu parler auparavant (et non, le dieu des toilettes n'est pas "Toto", aka la mega-entreprise spécialisé dans l'équipement de salle de bain, contre toute attente), mais j'ai tout de même été étonnée de voir toutes les superstitions qui sont reliées à cette espace de la maison. D'ailleurs ma foi, for your safety, il vaut mieux tocquer avant d'entrer, je ne vous dit que cela! (la suite... bientôt?)


A propos, tout le monde a bien acheté son nouveau numéro de Mangajima, en lecteur fidèle? (disponible normalement dans toutes les bonnes presses françaises). Si vous ne l'avez pas encore, courez-y ^^
On compte sur le plus grand nombre pour pouvoir continuer longtemps! De toutes façons l'investissement se révèle presque indispensable, c'est rempli de "foucking" bons articles!
So, "Yoroshiku ne", comme on dit ici!


Furthermore information: www.mangajima.com

jeudi, mars 17, 2005

Happy St Patrick's day!, in Ireland, Japan, and everywhere

New cultural exchange on March 17th: ce soir c'est Irish pub, Derry qui danse (sur la table?) avec son drapeau ver-blanc-orange, et descente de bières couleur du bonheur (pensez maccha :-D) sur de la musique celtique. Eh oui, la Saint Patrick, il n'y a pas de raison que ça se ne fête pas également au Japon. D'ailleurs la présidente d'Irlande est en visite dans le pays aujourd'hui, et le Japan Times a consacré une page entière à l'évènement. Et les Portilanders ne sont pas des outsiders, nom de zeus!
Ce n'est pas 45 minutes de marche sous la pluie jusque Sannomiya qui vont décourager les braves! Alors en route!

mardi, mars 15, 2005

La vie en communité: boire, mais aussi déboires

Je suis présentement relativement pissed off à propos d'une certaine situation à la résidence, et puisqu'un détour nocturne par de sombres routes sur Port Island et l'attaque pleine de frustration inside d'un paquet de biscuits au chocolat ne suffisent pas encore pour me détendre totalement, je vais déverser un peu mon ire et mon venin par ici. Le risque de manque d'objectivité est de fait important, il est bon de prendre ce détail en considération.

Je suis actuellement dans une phase de high tension que j'ai pour tout dire un peu de mal à expliquer, et même si mes tendances "soupe au lait" sont communément reconnues, j'ai l'impression que je perds de plus en plus rapidement patience ces jours-ci.
Exposons le problème. Attention, cela promet de n'être pas follement passionant, et surtout, cela touche à un sujet que je n'aime pas spécialement aborder: l'argent.
Mais soit.

Je reçois une bonne bourse du gouvernement japonais pour cette année à Kôbe, un équivalent de 1000 euros par mois, et je sais pertinemment que de fait, je suis privilégiée par rapport à d'autres personnes. Parfois, je me sens même mal à ce propos, de voir certains dans des problèmes, que je connais pour les avoir vécus auparavant mais qui ne concernent pour autant pas mon état actuel. Et le fait est que j'ai déjà prêté/donné des sommes plus ou moins importantes à différentes personnes pour dépanner certaines situations.
Pour en venir rapidement au coeur de ce qui me met en rogne, je ne supporte pas l'attitude qu'a Dave ces derniers temps, un des fellows de la bande, français tout comme moi, qui partage le repas du soir avec moi et Gandi depuis environ deux mois. Non seulement sa façon de se comporter à table me donne invariablement l'envie de m'enfuir de la cuisine (personne ne lui a jamais appris quand il était enfant ou fait la remarque que... quand on mange, on ferme la bouche!????? Oh my god... j'ai jamais entendu ça, il est si bruyant, ça me donne des sursauts convulsifs de dégout!), mais en plus il incarne l'exemple parfait du parasite, tel qu'on aimerait vraiment se passer.
Pour en revenir à la situation de base, nous avons pris l'habitude donc de manger ensemble le soir, ce qui signifie aller faire les courses, cuisiner, manger et faire la vaisselle quotidiennement ensemble; autrement dit de PARTAGER les frais et les tâches en plus de se tenir (normalement joyeusement) compagnie.
Mais sérieusement, "donnez une phalange, on vous dévore le bras", hein. Je déteste les proverbes stupides, mais malheureusement, on en arrive vraiment là.

Prenons Gandi. Lui aussi a des problèmes d'argent, mais tout se passe bien. Peut-être que quelque part je suis plus concessive, mais pour bien le connaître, et partager également les repas de midi ensemble, je sais que si je paye une chose, il payera autre chose, peu importe le décompte précis, ou se rendra présent et actif. Juste le sentiment que chacun de nous s'investit d'une manière ou d'une autre. Pareil pour la préparation du repas, que l'on fait ENSEMBLE, ou la vaisselle qui est faite par la personne la plus disposée au moment précis (sans que , naturellement, ce soit toujours la même). Idem pour les attentions. J'ai un hang over et je suis affalée dans mon lit, je reçois une brique de jus d'orange. Il a travaillé tout l'après-midi sur l'ordinateur, je vais lui acheter du chocolat. C'est "naturel" presque.

Actually avec Dave par contre, j'ai l'impression que la notion de "sharing", qui est quelque part une des joies de la vie communautaire, se transforme de plus en plus en un "you're just a stupid fool lady"...

Exemple courant:
dave: "Let's go to Daiei, it's already past eight and I'm hungry". (Daiei, c'est le supermarché)
melanie "Ok, we can go. Do you have any money?"
dave "...No. You can feed me?"
melanie "..............yes...."

Ou alors, dans un autre registre mais tout aussi courant, Monsieur n'est pas assez en forme pour aller faire les courses, so Gandi & moi nous chargeons de la tâche, rentrons, préparons pendant plus d'une demi-heure dans la cuisine du troisième étage, et juste au moment où l'on pose les plats fumants sur la table, "oh surprise, timing parfait!", voilà Dave qui apparaît dans l'entrebaîllement de la porte. Il ne lui reste alors plus qu'à poser ses petites fesses sur la chaîse et se remplir la panse (comme quatre évidemment), de rentrer dans quelques arguments soporifiques d'informaticien qui veut toujours avoir raison, avant de repartir fissa dans sa chambre pour parler à sa girlfriend sur internet.

Je ne compte pas les "tu m'invites?" qu'il m'a sorti ces derniers temps, et malgré la colère qui commençait lentement mais sûrement à me monter à la tête, je ne l'ai jamais envoyé promener.
Récemment j'en ai tout de même lâché un mot à Gandi, sur un conseil belge et avisé, je lui ai dit que la situation avec Dave m'irritait un peu, mais en grand philosophe raggamuffin il me dit "Tu sais, une des choses que j'ai appris quand je vivais en Chine, c'est qu'il y a toujours quelqu'un qui a besoin de toi, de ton aide, et pour qui tu dépenses de l'argent, mais ce n'est pas un problème parce que tu sais que quelqu'un d'autre fera la même chose pour toi".
Yep, of course. Une belle phrase qui illustre quelque chose que j'ai déjà bien intégré je crois, et franchement je n'ai pas l'impression d'agir en ne pensant qu'à moi. Mais soit, ma réponse est la suivante: "Ce n'est pas le fait de dépenser de l'argent pour quelqu'un qui me pose problème, c'est le fait que Dave, dans le cas présent, agisse de la manière dont il agit".
Il ne remarque même pas qu'on a payé pour acheter la nourriture. Il vient, il se sert, et point barre! Même pas merci quoi. Ca me fait une impression vraiment bizarre. J'ai à peine vingt et un ans, lui plus, et j'ai le sentiment de devoir jouer le rôle de sa mère! Il y a quelque chose de pas très normal là dedans. Surtout que quoi, soyons sincères, je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam, et ce n'est pas la personne qui compte le plus dans ma vie. Même si j'apprécie sa compagnie à certains moments, ce genre de détails vient tout de même de plus en plus noircir le tableau, car au final j'ai l'impression que tout ce qui apparaît, c'est un manque patent de considération. Je me trompe sûrement - et j'espère d'ailleurs -, mais j'ai parfois du mal à y voir autre chose quand il agit de la sorte.

Le pire est venu aujourd'hui. Déjà que prise dans je ne sais quel stress incontrôlable, I messed up everything (renversage, débordage, etc etc.), je n'étais pas dans une bonne mood, mais mon comparse français m'a vraiment rajouté la goutte d'eau limite.
Pour une raison de manque de timing (n'ai pas pu aller à la banque) et de quelques dépenses préalables, je me suis retrouvée ce soir avec un porte-monnaie pratiquement vide. Le moment venu d'aller à Daiei, j'ai précisé que je n'avais environ que trois cents yens en poche (deux euros). Et Gandi était à peu près dans la même situation, avec environ huit cent yens (six euros). Nous sommes tout de même partis faire les courses, et je me suis contentée de regarder les deux garçons remplir le panier sans imposer de volonté personnelle. Une fois à la caisse, j'ai laissé Dave flirter du coude avec la caissière, et me suis contentée d'empaqueter les provisions. Mais cette situation est vraiment un immense "pour une fois"!
Et voilà pas que quinze secondes plus tard, je me prends ça dans la tête: "...C'est bien parce que vous n'avez pas d'argent aujourd'hui hein. Parce que j'en ai eu pour trois mille yens là".
Incroyable quoi.
J'ai répondu un truc en japonais, du style "sois pas si arrogant, tu veux", mais je ne pense pas qu'il ait compris. Anyway, j'ai été particulièrement choquée, ne serait-ce que par l'idée qu'il se sente biaisé dans l'histoire, parce qu'UNE FOIS il a payé le paquet de riz (alors que c'était SON tour et qu'on attendait depuis plus de deux semaines sans riz pour nos repas!), et de quoi préparer un repas normal.
Trois mille yens? C'est pratiquement ce que je dépense TOUS LES JOURS, pour qu'on mange tous les trois.
Et moi je vais pas ensuite voler dans un autre supermarché pour se sentir un peu moins laisé.
Crétin.
Bravo pour l'image des étrangers au Japon, tiens.

jeudi, mars 10, 2005

Music, makes the people come together [never gonna stop]

Alors avant toute chose, blogger qui déconne sur les dates des posts, il faut le dire, c'est un peu la loose. Mon dernier message a bien sûr été posté le quatre mars (juste avant ma grande fête/orgie d'anniversaire, héhéhé) et non pas le vingt-trois février comme indiqué en haut! Foutu souk.

Voilà, maintenant que l'infâmie est réparée, on peut rentrer dans le vif du sujet.
Antonio, tu es maudis! Je déteste les chaînes, et encore plus les tests, alors ne parlons des tests en chaîne -_- Mais soit, je crois que je ne peux pas m'y soustraire, alors... (pour les doléances, veuillez vous déchaîner sur http://bananathing.blogspot.com)


Quelle est la dernière chanson que vous avez écoutée avant de lire ce message ?

hahahahHAHAHAHA. Hum.
"Girls just wanna have fun", Cindy Lauper.....
C'est ça de fréquenter des more than thirty years old guys, ça nous fait faire au final des revival de périodes qu'on a pas vraiment connu...^^; The phone rings in the middle of the night, my father yells "What you gonna do with your life?". Oh,daddy,dear, you know you're still number one, but girls, they wanna have fu-un! (Eh oui.)

Combien y a-t-il de fichiers de musique sur votre ordinateur ?

3312 fichiers, durée totale 9 jours 8 heures 23 minutes et 2 secondes, 8.69 Go d'espace utilisé sur le disque. Et un ordinateur qui fonctionne au ralenti.
Merci qui? ....Gandi baby bien sûr! (je ferais mieux de fermer ma porte à clé de temps en temps......... déjà ça m'éviterait de me retrouver à l'improviste enfermée dehors pour plusieurs jours, et ensuite, je protégerais Osaka des viles attaques téléchargeantes de vils reggae addicted austrian men... )

Quel est le dernier CD que vous avez acheté ?

Il y a un moment déjà, un vieil album de Kuraki Mai un peu naze, mais pour un montant de 200 yen (1,5 euros) dans un Book Off de Kyôto, à l'époque où Wiederschauen était en visite dans le pays... Ca reste pas une grande perte pour mon porte monnaie. Maintenant si il s'agit du dernier album "bien" que j'aie acheté... eh bien, je ne me souviens plus! "Exodus" d'Utada n'est pas si mal, mais je ne sais pas... je ne suis pas à 200% convaincue (même si je m'éclate sur Eazy breezy au karaoké, hein!), j'ai du mal à écouter l'album en entier sans fatiguer un peu. La B.O. de Shrek 2 l'été dernier, ça reste un investissement que je ne regrette pas par contre (Counting crows, David Bowie, Eels, ... du bon!)

Donnez cinq chansons que vous écoutez souvent ou qui comptent beaucoup pour vous.

Aîe.
C'est vraiment le genre de question IMPOSSIBLE. Je me suis dopée à la musique en intraveineuse pendant trop longtemps, et il y a beaucoup trop de chansons qui m'ont vraiment marqué pour que je puisse faire un tel choix. C'est comme arguer pour trouver le meilleur film de tous les temps, en quelque sorte (même si là en fait c'est facile, vu que c'est In the mood for love de Won Kar-Waî! :-D Ceci dit, je vais me faire incendier je le sens)
Je ne peux pas choisir les cinq chansons les plus importantes. Vraiment, et ce n'est pas faute de m'être creusée la tête, d'avoir tenté différentes listes, elles se sont toutes révelées insatisfaisantes car trop limitées ou trop cliché instantané. Désolé hein, je suis une mauvaise joueuse!
Allez, on va dire que pour pas vous laisser complètement sur votre fin, je vous conseille d'ouvrir une petite écoutille du côté de "Ai to yokubô no hibi" de Southern all stars, franchement sympathique, et qui tape dans mes coups de coeur du moment (à vous de trouver comment comme des grands comment se procurer le mp3, il n'y aura pas de pub honteuse sur ce site pour des logiciels peer to peer! Même s'il n'empêche que vous avez de grandes chances de réussite avec Lime**** ... :-D)

A qui allez-vous passer le relais (3 personnes) et pourquoi ?

On a pas déjà fait le tour de tous les blogs du monde, là? A part Le Panda, qui va s'y coller je crois... ah et Mitsu aussi! Pour le dernier félon, je mets en place une offre promotionnelle sans précédent: le premier /la première à se dévouer pour faire bénévolement part du relais, recevra en récompense un fabuleux baiser de notre ami Maurice Barthélémy (déguisé en Bee-gees, parce c'est plus fun)! N'hésitez pas, hommes et femmes, il n'y en aura pas pour tout le monde!

Pendant ce temps, moi je continue d'apprendre le coréen avec Boa...

Tah ee teuh hahn geuh dae ae teul ae maht choo oh jin
Saram ee dwae goh doh haeng bok hahn nah geuh
Oh ddoh joh geuh mah hahn soh won ee lah doh
Geuh dae ae gae gee hwae leul jool lae yo My dream

Les doigts dans le nez ! Hahaha! (enfin surtout les deux derniers mots du couplet ^-^;)

Allez, la prochaine fois, je ferais un vrai post, c'est promis!