samedi, juin 24, 2006

A la ville

Le probleme, quand on arrive en plein nulle part avec en tout et pour tout un sac de deux kilos trente (rempli de livres senses aider a boucler un memoire a la derive), c'est que l'on en vient vite a manquer de choses de base. De savon par exemple.

Heureusement que geant Wal-Mart veille. La plus grosse firme de supermarches des Etats-Unis (7/7 24/24 pour vous servir), bien connue pour massacrer sur son passage tout ce qui pourrait s'apparenter a une forme de commerce local, etend meme en effet ses branches jusqu'au fond des montagnes d'Adirondacks, sur les terres des ancestrales batailles franco-americano-indiennes.
Reste que pour y acceder, une chose s'impose : il s'avere avant tout necessaire de se faire des amis avec une voiture.
Parce que perdus pour perdus au fond de l'Amerique, il faut avouer que l'on fait ca bien; et Ticonderoga, la "ville" (haha) la plus proche de notre camp n'en reste pas a moins situee a 15 miles, soit presque trente minutes en voiture en empruntant une route de foret pleine de zigzags.

Une fois la grande expedition menee (de nuit on aurait vite fait de renverser un daim folatrant sur le bitume...), on se trouve vite "recivilise" dans un univers de consommation bien connu, sauf qu'aller faire ses courses a l'americaine est alors quelque chose qui prend un sens profond.

A Wal-Mart, c'est bien connu, on trouve de tout. Mais pas n'importe quel tout. Un tout 'family size', a l'evidence.
Si vous revez de repartir avec un seau de 5 litres de glace sous le bras, des bidons plastiques style "huile de moteur" de soft drinks ou des dindons surgeles de douze kilos, vous frappez la a la bonne porte. Tout passe dans le super-size, les produits quotidiens aussi, les conditionnements etant la plupart du temps repenses en version Goliath. Objectivement une autre facon de vivre; un vrai contre-exemple du Japon dans toute sa splendeur, a travers mes yeux.
Ici on ne semble pas venir faire ses petites emplettes quotidiennes; de toute evidence on remplit le 4X4 a rabord pour le mois et on invite ensuite tous ses voisins a deux miles a la ronde pour la traditionnelle barbecue-sandwiche party dans le jardin.

C'est vrai qu'apres avoir observe pendant un an les moeurs et coutumes des insulaires du pays d'Amaterasu, puis avoir ensuite redecouvert les notres sous un jour nouveau, je decouvre desormais en m'amusant les habitudes quotidiennes de mes "nouveaux voisins"...



Ceci dit je n'ai pas trouve un seul Newsweek ou un seul Time a Wal-Mart, le veritable but de mon periple, le rayon magazine passe d'une maniere autarcique de fac-simile de "Chasse et Peche" a ceux de "Jeune et Jolie".
Freaks me out.

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