lundi, mai 16, 2005

Il manque juste un peu de bon timing

Il y a quelques jours, je me suis encore perdue une nouvelle fois dans une immense libraire. Le genre d'endroit, une fois que l'on y rentre, où l'on sait pertinement qu'il sera difficile d'en ressortir les mains vides. Trop d'ouvrages, trop de tentations...
Un peu honteuse -déjà tellement de livres qui s'accumulent dans ma chambre sans que j'aie le temps de les terminer!-, mais pleine de bonnes intentions, je suis repartie avec le roman "Install" de Wataya Risa.

Un premier roman pour laquelle la jeune auteur (born in 1984, yeah!) a reçu le prix Bungei à l'âge de 17 ans, avant d'enchaîner avec un autre succès critique: "Keritai senaka" en 2003 pour lequel elle a reçu en tant que plus jeune lauréate de l'histoire le célèbre prix Akutagawa.
J'avais lu le second roman l'an passé à Paris - parce que c'est mieux de faire les choses à l'envers - , outre l'histoire un peu "sans plus" j'avais trouvé le style d'écriture assez intéressant; et ayant entendu parler de l'adapatation cinématographique de "Install", le précédent, au corpus plus attirant, je me suis lancée dans l'idée de commencer par le bouquin et d'aller ensuite dans le prolongement voir le film.
Et puis muée par une envie subite de rajouter un peu de travail dans la hotte du Père-Noêl, j'ai rapidement décidé en commençant la lecture de faire de "Install" ma première expérience de traduction de roman. Un projet peut-être ambitieux quand on voit la déperdition de mon français ces derniers temps, et également le temps impressionnant que cela prend de faire des recherches de vocabulaire précises au plus près du texte (environ une heure pour deux pages si on fait ça bien), mais qui aurait sans doute l'avantage de me faire infimmement avancer sut la route cabosseuse qu'est mon aventure désepérée d'apprentissage de la langue de Murasaki Shikibu. J'ai donc pratiquement pris un abonnement aux Starbucks du centre-ville pour me plonger tranquillement dans mes lectures et remplissages de carnets (avec douze tonnes de définitions de vocabulaire à l'aide du kôjien, le dictionnaire japonais-japonais, parce que oui elle en utilise des mots compliqués à la bougresse) en sirotant nonchalament du thé à la canelle. L'activité est avant tout bénéfique à moi-même je pense, mais c'est vrai que quand j'ai commencé, je me suis dit que la petite jeunette n'avait peut-être pas énormément de chances d'être connue en France, et que je pourrai donc toujours proposer mon travail une fois terminé à quelqu'un que ça pourrait potentiellement intéresser.


Or,
...
un instinct subit m'a amené à chercher sur google des pages francophones parlant éventuellement de cet auteur, et il se trouve que je découvre que "Keritai senaka" vient tout juste d'être publié chez Picquier en avril de cette année, sous le titre "Appel du pied", et également, avec l'appel d'air lancé sur la quatrième de couverture que "Install" rejoindra les rangs des sorties de l'éditeur dès 2006.

Forcément, du coup, mon envie de me consacrer passionnément à cette traduction pendant des mois est un peu retombée.
Pas de chance.

Aucun commentaire: