samedi, octobre 14, 2006

Ahum krishna

Le temps passe et j'en dis peu. L'installation, donc.
J'ai atterri dans une petite ville de banlieue sud de Londres, un quartier résidentiel semblable à temps d'autres, avec ses rangées de maisons victoriennes à trois étages, et sa rue principale où quelques Fish-and-chips et restauration de Kebabs font (peut-être) l'attractionde chalants le soir.
La maison où je vis en elle-même a cette particularité de tomber à la fois en ruine dans les coins (allez, soyons gentils, en ruinette, et de posséder en même temps une personnalité très forte la rendant relativement attachante. Les autres locataires - six "officiels" mais les officieux viennent régulièrement augmenter les reccords - y vivent sont pour la majeure partie d'entre eux depuis plusieurs années, et ils ont indéniablement donné à ce lieu leur propre marque de fabrique. Allergiques aux ambiances indo-népalaises, aux couleurs criardes (des toilettes vert fluo les amis), et aux tentures mongolfières au plafond: s'abstenir.
Ca tombe bien, moi ça m'a plutôt paru sympa.

Ma chambre actuelle au premier étage se partage entre un mur orange, un autre violet entouré de deux pans blancs, un mur jaune et un autre bleu offrant une fresque murale en forme de rosace (un genre d'oeil luminescent ou consor, d'où s'échappent arabesques, volutes et papillons). Pas vraiment de mobilier, ce sont surtout les couleurs qui se chargent d'occuper l'espace.
L'absence de clanche à la porte m'a réservé quelques surprises depuis mon installation. J'ai vite compris qu'un des plaisirs des deux chats de la maison, Lolita et Nori (oui oui nori comme la feuille d'algue à sushi) était de défoncer ladite porte aux alentours de cinq heures du matin et de débouler à toute vitesse dans la chambre pour venir réclamer le dehors à la fenêtre. J'avais oublié ce que c'était d'avoir un chat, je crois que j'ai besoin de réajuster un peu mon "distributeur d'affection" du coup.
Et il paraît que dans deux semaines un chien va venir rajouter encore un peu d'animation dans tout ça. Le F7 ne manque pas d'espace, mais j'espère qu'on ne va pas se cogner un peu aux entournures avec toutes ces jambes et toutes ces pattes.

Pour le reste bien entendu, chichon et patchouli embaument tranquillement l'espace; un peu de trans musique vient faire trembler les murs de temps en temps mais sinon la vie y est plutôt calme. Chacun mène son train de vie hebdomadaire dans différents recoins de Londres, mais se retrouve souvent autour de la table le week-end, parfois pour goûter un nouveau lazzi ou nouveau plat préparé par le grand vétéran de la maison, cuisinier et français de son état.

Aujourd'hui samedi, le sol est un peu humide, les autres se préparent à partir à la cueillette des champignons.
Quand à moi, je vais me diriger à la bibliothèque universitaire… Eh oui, toujours étudiante que voulez-vous, on abandonne pas si facilement ses vices.

1 commentaire:

antoniosugizo a dit…

We want updates! And pics! More! ^^